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Sexisme, agressions sexuelles : la chaîne Canal+ rattrapée par les dérives du chroniqueur Pierre Ménès - Le Monde

La journaliste Marie Portolano, sur le plateau de « Canal Football Club », le 27 mars 2016 à Paris.

Le service des sports de Canal+ n’en finit plus d’essuyer des tempêtes. Levée dimanche 21 mars en fin de journée, dans la foulée de la diffusion du documentaire Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste, de Marie Portolano, la dernière en date a fait remonter à la surface les images d’agressions sexuelles commises en plateau par Pierre Ménès, le chroniqueur de l’émission « Canal Football Club », présentée par Hervé Mathoux. Tout au long de la journée de lundi, le hashtag #PierreMenesOut a fait florès sur Twitter, souvent accompagné des mentions #balancetonporc ou #cultureduviol. « Aujourd’hui, ces images sont scandaleuses », a reconnu Pierre Ménès lundi 22 mars au cours de l’émission de Cyril Hanouna, « Touche pas à mon poste », sur C8. « Franchement, quelque part, je le mérite un peu », a-t-il ajouté en référence au torrent de critiques que son comportement a suscité.

Tout avait pourtant bien commencé pour Canal+, qui pouvait se flatter de proposer le film que Marie Portolano consacrait au sexisme dans le journalisme sportif. Pour la chaîne, ce documentaire constituait une occasion en or de redorer son blason, sérieusement abîmé par les récits des mesures de rétorsion prises envers les signataires de la pétition de soutien à Sébastien Thoen, en décembre 2020. L’humoriste avait été licencié après un sketch parodiant l’émission de CNews « L’heure des pros », quelques semaines avant que le journaliste Stéphane Guy ne subisse le même sort pour avoir adressé à l’antenne un message de soutien à son ancien collègue.

Pour Marie Portolano, Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste... représentait une sorte de testament professionnel, l’ancienne présentatrice du « Canal Sports Club » ayant anticipé son départ de la chaîne plutôt que d’y être contrainte pour avoir, elle aussi, signé la pétition. Elle avait, elle aussi, signé la pétition. Plusieurs consœurs y témoignent des difficultés qu’elles ont eues à s’imposer dans un univers imprégné par le sexisme.

Baisers imposés

Aucun homme n’y est directement mis en cause, ni même cité, et pour cause : ainsi que l’a révélé le site Les Jours, la direction de Canal+ a demandé que disparaisse la séquence (une vingtaine de minutes en tout) incriminant Pierre Ménès. Marie Portolano rappelait au chroniqueur vedette, qu’en août 2016, à la fin d’une émission à laquelle ils participaient tous les deux, il lui avait soulevé la jupe en public. « Ça t’a humiliée ? Je suis désolé », lui répondait son ancien collègue à qui la mémoire des événements fait défaut. Une amnésie que l’ancien journaliste de L’Equipe attribue à la maladie qui allait alors l’éloigner des projecteurs pendant sept mois.

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