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À Grandvilliers, achetez des robes chez la buraliste ! - Le Parisien

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Décoration travaillée, portants à vêtements suspendus sur chaque mur, présentoirs pour sacs à main… La boutique pour femmes de Nathalie Goulencourt a tout d'un commerce ordinaire, à un détail près : elle n'a pas pignon sur rue. Pour la découvrir, il faut pousser la porte de la salle, jadis dédiée au billard, de son bar Chez Marilyn.

Depuis la cabine d'essayage, les clientes peuvent entendre les cafés tinter sur le zinc, et les habitués parler PMU. Voilà quelques semaines que vestes et robes se marient au décor, fraîchement revisité façon dinner américain, de ce bar-tabac de Grandvilliers.

Bar-tabac mais aussi relais colis, néobanque, loto et PMU, presse, bientôt impôts et paiement des amendes en ligne… Le commerce multi-activités, « c'est mon truc » sourit fièrement Nathalie. Dans sa carrière, l'énergique touche-à-tout - ex-boulangère, pâtissière, charcutière - a même déjà possédé ce bar, qu'elle avait revendu en 2012. C'est dans un café dont elle a ensuite fait l'acquisition à Marseille-en-Beauvaisis que Nathalie a développé une activité parallèle dans le prêt-à-porter.

Coworking, téléphonie, cave à vin…

« On se doit de garder les commerces dans les bourgs, insiste-t-elle. Cette salle était vide, il fallait en tirer profit. » Une façon aussi de se mettre à l'abri : l'Oise compte aujourd'hui 296 buralistes, contre 340 il y a 10 ans. « Et l'on s'attend à une vague de fermetures dès septembre », confie Anne-Sophie Dolhem, directrice du pôle commerce et actions collectives à la Chambre du Commerce et de l'Industrie (CCI) de l'Oise.

En cause, selon Serdar Kaya, président des buralistes de l'Oise : le marché parallèle. « Des cigarettes vendues sous le manteau, au coin des rues, sans licence… » Mais celui-ci préfère voir le verre à moitié plein. « Le confinement a eu un impact positif sur les tabacs ruraux, les buralistes sont déterminés », se réjouit-il. Car Chez Marilyn n'est pas seul à jouer la carte du commerce tentaculaire.

« Au Café des Sports de Milly-sur-Thérain, l'espace client n'a rien à envier aux drugstores de région parisienne », décrit fièrement Serdar Kaya. À Saint-Leu-d'Esserent, le Café de la Gare propose un espace de coworking. Un nouveau gérant à sa tête depuis un mois et demi, le Café de Paris de Verberie, lui, a trouvé un créneau dans les produits électroniques, la téléphonie et propose même… Une séduisante cave à vin.

Des horaires très étendus

Chez Nathalie Goulencourt, le textile est porteur. Gilets à 19 €, chemisiers à 17 €, vestes en suédine à 30 € La gamme de prix abordables trouve son public. « Et uniquement de la fabrication française », se félicite la vendeuse, qui a également développé un créneau pour les grandes tailles, jusqu'au 58. « C'est ce qui marche le mieux », se réjouit-elle.

Petit atout supplémentaire : les horaires de la boutique de vêtements sont les mêmes que ceux du bar. Il est donc possible de venir s'acheter une robe dès 6h30 le vendredi, ou jusqu'à 20 heures le dimanche. « Cela attire du monde, et beaucoup de jeunes, qui me demandent si je compte bientôt faire des vêtements pour hommes… Il va falloir que je pousse les murs, ou que j'installe tout ça dans la cuisine ! »

Chez Marilyn, 8 Rue du Général-Leclerc, 60210 Grandvilliers. Horaires : 6h30 - 20 heures le vendredi, 7h30-20 heures le samedi et dimanche 8 heures-13 : 30 et 16h30-20 heures.




September 06, 2020 at 04:57PM
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